Une délégation de Cordemais à Gomboro, octobre 2002

Le récit du voyage de la délégation à GOMBORO : un souvenir impérissable.

Fin octobre, une délégation cordemaisienne s’est envolée vers Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Le but de cette expédition inoubliable : un séjour chez les habitants du village de Gomboro, jumelé avec Cordemais.

« Nous n’avions pas été sur place depuis 1989 » raconte Joël Geffroy, membre de la délégation. « Nous éprouvions le besoin de réactiver les liens qui nous unissent avec Gomboro par une rencontre. Notre jumelage ne se limite pas à des envois d’argent ou de dons. Avec le temps, nos relations ont dépassé cette dimension d’assistance financière. »

Trois élus – Jacques Fairand, Marguerite Triballier et Joël Geffroy -, Carine Fourage, cheville ouvrière de l’association Gomboro Burkina, un professeur du collège de la Portrais, Martine Verdier et trois collégiens Amélie Guerchet, Audrey Agasse et Nathan Merer – ont ainsi découvert l’Afrique.

« Nous avons tout de suite été mis dans le bain. À peine le premier pied posé sur le sol de Ouagadougou, nous avons été enveloppés d’une chaleur suffocante, il devait faire au moins 35°. Nous avons été très impressionnés également par la ville, un mélange de bâtiments modernes et de misérables logements de fortune, construits par les paysans venus s’agglutiner aux abords. »

Un accueil de « chef d’état »

ACCUEI 1Accueillie à l’aéroport très chaleureusement par les ressortissants de Gomboro, la délégation a franchi les 200 kilomètres de pistes qui les séparent du petit village en terre, situé au Nord-Ouest du Burkina-Faso.

« Là, l’accueil a été merveilleux, je ne peux même pas le raconter » poursuit Carine, avec encore beaucoup d’émotion dans la voix. « Environ 3 000 habitants manifestaient une joie immense, en formant une haie d’honneur. »

« Nous avons été accueillis en « chef d’état », avec respect et reconnaissance » ajoute Joël Geffroy. « D’ailleurs le lendemain, les cérémonies officielles d’accueil, danses, discours, repas étaient uniques, un moment très fort d’amitié et de joie. »

Visite des installations

GOMBOR 1Les dix jours sur place ont permis à l’ensemble du groupe de visiter, une à une, les installations financées en grande partie par Cordemais.

Il faut dire que la commune a fait beaucoup pour ce petit village de 8 000 habitants depuis les premiers échanges de correspondances par les élèves en 1987 : une bibliothèque, une école, un dispensaire, une infirmerie, un logement pour les professeurs, une banque céréalière, une opération de reboisement en eucalyptus pour assurer le bois de chauffe.

Et tout dernièrement, l’association a envoyé un container chargé de matériel collecté auprès de la population : vêtements, chaussures, ordinateurs, matériel scolaire et informatique, vélos. Parti de Montoir de Bretagne été 2002, il a précédé la délégation de quelques jours. « Et ce qui est formidable » commente Carine, « c’est que les habitants de Gomboro ont su résister à l’envie de l’ouvrir pour découvrir son contenu. Ils ont attendu notre arrivée, un vrai moment de bonheur partagé ensemble. »

Souvenirs, souvenirs

Le séjour en Afrique a été très riche, parsemé aussi de péripéties qui enrichiront l’album des souvenirs. Une jambe blessée par une branche d’eucalyptus, des tourments intestinaux, vicissitudes de la vie africaine, pour neuf voyageurs sur onze, des malaises divers… Il a fallu du temps pour s’en remettre mais quel voyage !

Paroles de Cordemaisiens

Gomboro 2002

Carine, trésorière de l’association Gomboro Burkina, a été une des premières élèves du collège de la Portrais à échanger des courriers avec les petits Africains.

« Ma passion pour l’Afrique est née au collège. J’ai découvert la gentillesse de cette population, notamment lors d’accueil de jeunes à Cordemais. Ils ne possèdent rien et pourtant, ils ont plein de choses à nous donner. Ce voyage m’a marquée, j’ai beaucoup pleuré… J’en suis revenue complètement « boostée » pour continuer notre action. D’ailleurs, mon souhait est d’essayer de mettre sur pied des échanges avec les jeunes de là-bas, pour prolonger les contacts qui sont nés pendant ce séjour. »

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