Les plaques de l’église

L'église de Cordemais contient 2 plaques sur lesquelles on peut lire les noms des soldats "morts pour la France" ou disparus pendant la guerre 14-18.

Sur les deux plaques mémorielles situées dans l’église de Cordemais, on lit les noms de 74 « enfants de Cordemais morts pour la France ». Ces soldats sont classés par année de décès, de 1914 à 1919 auxquels s’ajoutent ceux considérés comme « disparus ». Les noms se répartissent ainsi :

  • 1914 : 11 noms
  • 1915 : 12 noms
  • 1916 : 16 noms
  • 1917 : 9 noms
  • 1918 : 14 noms
  • 1919 : 1 nom
  • Disparus : 11 noms
Cordemais eglise 01  Cordemais eglise 03

 

 1914 1915

 

1916

 

1917

 

1918

 

1919

 

Disparus

 

 H. FORTUN F. BRIZAIS P. MABIT J. VIAUD F. VIAUD A. TOUBLANC H. HAVARD
 E. MAILLARD P. RIDET P. ROLLAND A. CHATELLIER F. GUILBAUD F. BOUTIN
 F. FOURRAGE F. GASCOIN F. CHATEAU A. SIMON J. BOULERIE J. LELORD
 F. LANGLAIS  P. PICARD J. BIORET P. ALLAIN J. DAVID J. DURAND
 F. MABIT P. BOUTIN L. LEGAL L. DOCEUL A. MORICEAU P. VIAUD
 J. POISBAUD F. BRIAND A. GUILLON A. PERRAUD J. LANDAIS P. DOUCET
 J. PRAUD G. AUDICQ L. CHATELLIER A. BOISTHUAUD L. BENOISTON P. LALANDE
 J. EVAIN J. TELLIER F. VIAUD N. ROUSSEAU J. SORIN E. SEIGNARD
 N. MABIT  J. GUCHET E. JOULAIN E. THOMÉRÉ J. GLOTAIN J. VERDON
 P. PERRAUD P. MACÉ H. MORET F. GERBAUD L. BOUTIN
 H. LERAY A. DAVID J. BRODU A. LANGLAIS J. VIAUD
 J. MAILLARD F. FOURRAGE P. VIAUD
 J. FOURRAGE J. BARRÉ
 J. DEMY F. BOISTHUAUD
 J. LECOU
 P. FLÉOUTER

Ces plaques mémorielles suscitent plusieurs remarques :

Certains noms sont mal orthographiés :

  • J. POISBAUD au lieu de Jean POISBEAU
  • F. BRIZAIS pour François BRISAIS
  • L. LEGAL pour Louis LE GAL
  • I. CHATELLIER pour Isidore CHATELIER
  • A. BOISTHUAUD pour Alexandre BOISTUAUD
  • F. BOISTHUAUD pour François BOISTUAUD

Sur ces 74 noms, 71 sont inscrits sur le monument aux Morts situé dans le cimetière. Ceux qui ne s’y trouvent pas sont :

  • BOULLERY François
  • BRETÊCHER Laurent
  • BRIZAY Alphonse
  • CODET Joseph
  • D’HAREMBERT Maurice
  • PERRIN Alcide

Inversement, trois noms gravés sur ces plaques n’apparaissent pas sur le monument aux Morts. Il s’agit de :

  • G. AUDICQ en 1915
  • F. GUILBAUD en 1918
  • F. VIAUD (cas particulier pour deux homonymes : François Alfred VIAUD et François Marie VIAUD).

Le cas du soldat F. VIAUD

Le cas du soldat F. VIAUD a été évoqué dans la page « Les oubliés du monument aux Morts».

Le cas du soldat G. AUDICQ

Sur le site Mémoire des Hommes, il n’existe qu’une seule fiche répondant à G. AUDICQ. Il s’agit de Gaston Clément Anne René AUDICQ :

AUDICQ Gaston Clément Aimé René , né à Nantes (Loire-Inférieure) le 1er février 1894, fils d’Albert Sébastien René Audicq et d’Alice Querber, employé de bureau, domicilié à Nantes, classe 1914, n° matricule 1590 au recrutement de Nantes, ajourné pour faiblesse en 1914, classé dans la 1ère partie de la liste en 1915 avec la classe 1917, bon absent, engagé volontaire à Nantes pour quatre ans au 65ème régiment d’infanterie le 11 novembre 1914, arrivé au corps et soldat de 2ème classe le 13 novembre 1914, n° matricule 7227 au corps, degré d’instruction générale 3, caporal le 15 juin 1915, décédé Mort pour la France le 15 juin 1915 aux tranchées devant Serre (…) « tué à l’ennemi ». Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 15 juin 1915. Acte de décès transcrit à Nantes le 17 août 1915. Cité à l’ordre du régiment n° 155 du 19 novembre 1915 : « Chargé de défendre un barrage dans un boyau ennemi a été tué en repoussant bravement une attaque de grenadiers allemands le 10 juin 1915 ». Croix de Guerre.

Le Phare de la Loire du 22 juin 1915 annonce le décès de Gaston AUDICQ : Nous apprenons la mort de M. Gaston Audicq, employé dans la maison d’armement Worms et Cie, et qui s’était engagé au 65ème d’infanterie où bientôt il fut nommé caporal. Prenant part à l’attaque de la ferme de T., son régiment venait de s’emparer de trois lignes de tranchées. Le caporal Audicq s’était mis ardemment au « nettoyage » de la nouvelle position. Il était occupé à aménager un abri de six mètres de profondeur quand une marmite tomba sur lui, le coupant en deux et tuant deux de ses camarades qui travaillaient à ses côtés. Tous trois furent inhumés ensemble. Nous adressons nos sincères condoléances à la famille de Gaston Audicq ».

Le cas du soldat F. GUILBAUD

Sur les plaques mémorielles, le soldat F. GUILBAUD est inscrit pour l’année 1918. Sur le site Mémoire des Hommes, il existe 15 fiches au nom GUILBAUD et dont le prénom commence par « F ».

7 sont originaires de Vendée :

  • GUILBAUD Ferdinand Ernest Eugène, décédé le 19 février 1915
  • GUILBAUD Ferdinand Joseph Pierre, décédé le 18 octobre 1915
  • GUILBAUD Fernand, décédé le 25 avril 1915
  • GUILBAUD Fernand Jean Clément, décédé le 22 août 1914
  • GUILBAUD François, décédé le 10 octobre 1918
  • GUILBAUD François Célestin, décédé le 13 juin 1918
  • GUILBAUD Frédéric Eugène, décédé le 14 octobre 1916

1 du Maine-et-Loire :

  • GUILBAUD François Joseph, décédé le 6 novembre 1914

7 de Loire-Atlantique :

  • GUILBAUD François Jean Marie, décédé le 10 janvier 1917
  • GUILBAUD Francis Jean Marie, décédé le 23 janvier 1915
  • GUILBAUD François Armand Célestin, décédé le 7 septembre 1914
  • GUILBAUD François Clair Joseph, décédé le 6 octobre 1915
  • GUILBAUD François Eloi Joseph, décédé le 25 septembre 1915
  • GUILBAUD François Félix, décédé le 16 juin 1915
  • GUILBAUD François Louis Philbert, décédé le 27 mars 1918.

Trois soldats sont décédés en 1918 :

  • GUILBAUD François, décédé le 10 octobre 1918
  • GUILBAUD François Célestin, décédé le 13 juin 1918
  • GUILBAUD François Louis Philbert, décédé le 27 mars 1918

Sur le recensement de population de Cordemais, il n’y a pas de F. GUILBAUD en 1911. Par contre, sur le registre des mariages de l’année 1913 de la commune de Cordemais, on trouve le mariage de François Joseph Marie GUILBAUD avec Anne Marie Françoise DAUVÉ célébré le 29 septembre 1913. Sur le registre du recensement militaire, on apprend que François Joseph Marie GUILBAUD est rayé de l’affectation spéciale le 20 avril 1928 !

Sur ces mêmes registres matricules, on trouve un autre François Louis Philbert GUILBAUD résidant à Cordemais et décédé le 27 mars 1918. Voici la notice que l’on peut en extraire :

GUILBAUD François Louis Philbert, né à Saint-Philbert-de-Grandlieu (Loire-Inférieure) le 23 février 1898, fils de François Jean Marie Guilbaud et de Marie Anne Padioleau, célibataire, domestique, domicilié à Cordemais, classe 1918, n° matricule 757 au recrutement de Nantes, incorporé au 93ème régiment d’infanterie à compter du 2 mai 1917, arrivé au corps et soldat de 2ème classe ledit jour, , n° matricule 13867 au corps, degré d’instruction 3, passé au 118ème régiment d’infanterie le 27 mars 1918, n° matricule 14613 au corps, disparu au combat de Tilloloy (Somme) le 27 mars 1918, décédé Mort pour la France le 27 mars 1918. Campagne contre l’Allemagne du 2 mai 1917 au 27 mai 1918 (date inscrite par erreur sur le registre matricule). Jugement de décès rendu le 4 avril 1922 par le tribunal de Nantes, transcrit à Saint-Philbert-de-Grandlieu le 12 avril 1922.

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