Les Lieudits

Les lieux où vous passez chaque jour ont leur histoire. La connaissez-vous ?

La Herguenais

Les Vikings sont passés par ici ! Entre le IXème et le XIème siècle, les navigateurs nordiques ont occupé une majeure partie de la Bretagne. Et Cordemais n’y a pas échappé. D’ailleurs il nous en reste au moins un souvenir : le lieu-dit La Herguenais serait un dérivé du nom scandinave Helgi qui signifie « consacré aux dieux ».

La ForgerieEntree de la Forgerie 1929

À 3 km au nord-est du bourg, à proximité de la voie ferrée, vous observerez deux poteaux qui, autrefois, annonçaient « l’avenue de la Forgerie ». Cette avenue, bordée de pins noirs d’Autriche, conduisait le visiteur au cœur du domaine de la Forgerie ou, de son ancien nom, Fourgeril.

Le manoir qui se dressait sur ces terres a été construit au XVIème siècle. En 1598, la propriétaire était Jeanne Poher.

Cet important domaine représente, en 1823, une vingtaine d’hectares sur lesquels le manoir, une ferme et d’autres dépendances sont implantés. La propriété appartient alors à Dame Veuve Sarrebourse. Chaque parcelle était baptisée d’un nom évocateur : Le Bois de la Forgerie, La Pâture du Bois, La Praie au Trèfle, Le Grand Verger, La Vigne… Ce dernier secteur s’étalait sur un quart de la superficie du domaine.

Depuis lors, La Forgerie subira les assauts du temps et de l’Homme.

En 1857, le domaine est divisé en deux par la voie ferrée Nantes/Saint-Nazaire.

Durant la Poche de Saint-Nazaire, La Forgerie est située dans le no man’s land. Évacué, le manoir est détruit par les tirs d’artilleries puis incendié le 23 septembre 1944. Avant sa destruction, le bâtiment a été le refuge de trois familles nazairiennes.

Le manoir fut reconstruit entre 1948-1950, non pas à l’identique mais remplacé par une architecture contemporaine, à l’emplacement même de l’ancienne bâtisse.

En 1981, le raccordement de la centrale EDF à la ligne de chemin de fer morcelle encore le domaine. À partir du XIXème siècle, les propriétaires successifs (héritage, achat) vont participer au démantèlement du domaine. Aujourd’hui celui-ci est divisé en deux parties : le manoir et ses abords puis la ferme et les terres riveraines.

Le chemin des Salorges

Salorge : magasin servant à entreposer le sel.

Afin d’éviter de payer la gabelle, la taxe sur le sel, et, par la même, le gabelou, douanier chargé de réclamer la gabelle, les petites embarcations de Loire remontaient l’étier de Cordemais pour décharger leur cargaison loin des regards officiels. Ils utilisaient certainement ce chemin pour acheminer le sel auprès des consommateurs.

La Hurette

Le château des Rohan, grande famille bretonne, s’élevait au lieudit actuel La Hurette. Nommé le château de Guéméné Guingamp, il appartenait, au XVème siècle, au chancelier de Bretagne, sire Guéméné Guingamp. Au XIXème siècle, il restait quelques ruines du château, désignées sous le nom de ruines du château brun, aujourd’hui disparues.

La Bessardaie

Cette terre fut anoblie en 1411 par le duc de Bretagne Jean V en faveur de Guillaume Bessard, son valet de chambre.

La Chevalleraie

Entre 1420 et 1435, ces terres appartenaient à Jean du Berso, chevalier, capitaine d’une des compagnies qui firent le siège de Chantoceaux pour délivrer le Duc de Bretagne Jean V, fait traîtreusement prisonnier par Olivier de Penthièvre.

Partager cette page sur :