Histoire de la centrale EDF

Château de fer à l'horizon, la centrale thermique de Cordemais fait intégralement partie du paysage et de la vie des Cordemaisiens.

Se projetant dans l’avenir, EDF considérait que la consommation électrique doublait, en France, tous les 10 ans. Pour répondre aux besoins futurs, l’entreprise décida de construire des unités de plus en plus puissantes.

Ainsi les deux premiers groupes de 600 MW ont été mis en service en 1968 à Porcheville et en 1969 au Havre. Le troisième a été installé à Cordemais. La commune proposait, et propose toujours, des conditions adéquates à l’implantation d’une centrale thermique : la proximité des centres de consommations (Nantes et Saint-Nazaire), des lieux de fourniture de l’énergie (Donges et Montoir de Bretagne) et celle d’une source de refroidissement (la Loire).

Après une étude (1962/1963), l’emplacement choisi est les îles de la Calotte et de la Nation où se situait le premier hippodrome de Cordemais. Réunies au XIXème siècle, ce sont des pâturages inondables lors de fortes marées et crues du fleuve. Un remblaiement hydraulique est effectué pour rendre le terrain viable. Un nouveau pont a remplacé celui de 1918 limité à 6 tonnes. Ce dernier est apte à supporter des convois ferrés de plusieurs centaines de tonnes.

La construction de la centrale débute en 1966 avec l’autorisation du Ministère de l’Industrie. Son architecte est Michel Homberg qui fut celui de la centrale de Cheviré.

En 1969, EDF envisageait 8 tranches à Cordemais, 6 au maximum en 1971 et 5 en 1975 qui sera le chiffre définitif.

La première tranche, alimentée au fioul et d’une puissance de 600 MW, est mise en service en décembre 1970. Les seconde et troisième, programmées dès 1972, sont opérationnelles en octobre et décembre 1976. Elles fonctionnent au fioul et leur capacité maximale est de 700 MW. En décembre 1983 et octobre 1984 sont mises en service les tranches 4 et 5 (600 MW chacune). Elles sont alimentées au charbon, conséquence directe de la volonté d’EDF de relancer ce type de centrale. En parallèle, la tranche 1 est adaptée au charbon et sa capacité de production baisse à 510 MW.

Dans la logique du développement durable, les tranches 4 et 5 sont équipées d’une unité de désulfuration (rétention du dioxyde de souffre) en 1999.

Dans la continuité, les fumées de ces mêmes tranches sont purifiées à 85 % de leur oxyde d’azote, autrement dit, dénitrifiées. Ce système est installé fin 2007 pour la tranche 4 et en 2008 pour la tranche 5.

La centrale est, à présent, inhérente à Cordemais, en témoigne cette même volonté de préserver l’environnement tout en pérennisant son activité.

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